UHLAN DU DOMAINE BONNE FONTAINE
Nous sommes en Décembre 2003, nous allons juste pour le plaisir voir des chiots...et Uhlan se réfugie dans les bras de Florian...Il ne nous quittera plus, nous repartons à la maison avec lui.
Uhlan Du Domaine Bonne Fontaine
Ah, c'est bon la retraite...
Aujourd'hui, j'ai 10 ANS ! Le 8 Septembre 2013
NOTRE GRAND SEIGNEUR NOUS A QUITTÉ...
Ce matin, tu nous as quitté, tu es parti, non pas que tu en avais envie, tu serais resté... mais la maladie a eu raison de toi.
Jamais tu ne t’es plains, du début jusqu’à la fin.
Tu as résisté jusqu’au bout comme si ensemble on faisait un pied de nez à l’horrible crabe qui t’envahissait.
Je me suis surprise à rêver que cela ne pouvait pas t’arriver, que tu étais invincible.
Je n'entendrai plus tes pas précipités gravir l'escalier pour venir nous dire bonjour comme tous les matins
Ce matin, tu n'es pas monté, tu es resté en bas de l'escalier, tu voulais nous dire bonjour une dernière fois... mais je n'ai pas compris.
Tu es resté là comme tu nous y attendais parfois. Après un pti câlin bisous je suis montée. Cinq minutes après, tu as poussé un cri déchirant, je suis descendue en courant, tu convulsais, tu m’as regardé désespéré, je t’ai pris dans mes bras, je t’ai parlé pour te rassurer, tes yeux se sont fixés, c’était terminé.
Tu es arrivé chez nous le 13 Décembre 2003 en fin d’après-midi pour y repartir le 10 Décembre 2013 à 9h15 mn.
Durant dix ans de ta vie, tu nous as gardé, tu nous a protégé. Avec toi, je me sentais en sécurité, je savais que tu aurais été prêt à tout pour me sauver.
Nous avons tout tenté pour essayer à notre tour de te sauver…en vain. Nous t’avons accompagné du mieux que nous avons pu avec tout l’amour que l’on te vouait.
Je me souviens des fois où tu te cachais quand tu sentais que nous allions sortir sans toi et que tu nous observais d’un air espiègle par dessous les bas de caisse des voitures ! en te disant probablement : « m’ont ils vu ? Vont-ils m’obliger à rentrer à la maison durant leur absence ? »
Ou encore lorsque je m’apprêtais à te donner une gourmandise et que tu inclinais ta tête avec ton regard profond qui suppliait : "c’est pour moi ?, tu vas me le donner ?"
Toute ta vie, tu as vécu la séparation de ta maman comme un abandon et tu a reproduis ce schéma avec nous. Tu ne supportais pas qu’une porte nous sépare. Tu pleurais à chaudes larmes tant que nous ne décidions pas à te faire entrer. Dès que nous avions cédé, tu entrais avec un petit pas léger comme si tu voulais passer inaperçu de peur d’être chassé, pour pouvoir rester auprès de nous. Tu avais toujours peur de nous déplaire et tu avais toujours envie de nous séduire.
Je ne verrai plus ton regard qui en disait long comme un grand sage qui a tout vécu, parfois chargé de reproches si je me hasardais à faire trop de câlins à tes congénères. Tu étais exclusif mais savait partager car sous tes airs de dominant se cachait un pain d’amour protecteur au coeur tendre.
Dune et H’Ucello te cherchent… A eux aussi, tu manques déjà, surtout le petit dernier qui se demande pourquoi tu ne viens pas, lui qui est si fou de joie lorsqu’il te voit !
Hier soir, je t’ai dit de manger pour me faire plaisir et pour me faire plaisir tu as pris trois poignées dans ma main, hier soir je t’ai dit combien je t’aime et tu m’as dit « moi aussi » hier soir, j’ai partagé avec toi le jambon cru que j’étais entrain de couper et tu t’es régalé, hier soir, je t’ai donné ton dernier biscrok et ton pti crouton et tu étais content, c’est normal tu es le Chef !
Papa disait de toi : "c'est un Grand Seigneur"
Et c'est comme ça que tu nous a quittés, dans la dignité, comme un Grand Seigneur !!!
Nous te gardons près de notre coeur partout où nous irons tu viendras avec nous... car dehors tu aurais trop froid
Dune et H’Ucello te cherchent… A eux aussi, tu manques déjà, surtout le petit dernier qui se demande pourquoi tu ne viens pas, lui qui est si fou de joie lorsqu’il te voit !
Quatre ans plus tard, je n'ai pas oublié...
"Quelle grande tristesse, le départ d'Uhlan avant la fin de l'année et avant son anniversaire !